CONFÉRENCE
Archéologie du bâti
avec Sébastien Bully,
chercheur ARTEHIS, CNRS
Jeudi 16 novembre 2023 à 18h30
au Musée de l’Abbaye
Après quelques démarches pionnières, c’est essentiellement à partir du début des années 1990, en France, qu’une nouvelle méthode d’analyse des édifices conservées « en élévation » s’est développée : l’archéologie du bâti.
Par sa démarche et les méthodes mises en œuvre (enregistrement des unités stratigraphiques, relevés pierre à pierre, documentation photographique, restitution infographique, analyse archéométrique des matériaux de construction, etc.), l’archéologie du bâti est complémentaire des études architecturales, stylistiques et historiques portant sur d’anciens édifices (religieux, castraux, résidentiels, etc.), mais elle peut parfois s’y substituer dans le cas de constructions non renseignées par des archives ou sans caractère stylistique remarquable.
Les objectifs d’une analyse méthodologique de la construction sont multiples : ils recouvrent tout autant le champ du phasage en chronologie relative et absolue, que celui des éléments constitutifs du chantier (les matériaux, leurs mises en œuvre, les étapes du chantier) ou bien encore des fonctionnalités des différents espaces.
En se définissant essentiellement par son champ d’application, l’archéologie du bâti est une méthode d’analyses pouvant s’appliquer à des problématiques de recherches en archéologie antique, médiévale, moderne, voire contemporaine.
La démarche d’investigations nécessite parfois « une fouille verticale des maçonneries » (piquetage des couches d’enduits, désobstruction d’ouvertures, démolition de murs, etc.) comme ce fut le cas pour l’immeuble dans lequel est établi le Musée de l’Abbaye-donation Bardone-Genis ; dans d’autres cas, l’investigation est limitée à une analyse des maçonneries, sans interventions physiques, comme ce fut le cas pour le mur sud de l’actuelle cathédrale.
Entrée libre, sur réservation au 03 84 38 12 60.